Il aurait pu faire office de tête d’affiche pour la Macronie. Quadragénaire, ex-entrepreneur, auteur à ses heures perdues et ancien enseignant à Sciences Po, Karim Amellal a tout du symbole d’une immigration que la France pourrait considérer comme réussie en 2020. C’est en toute confiance que l’homme débarque dans les locaux de TelQuel pour se prêter au jeu de l’interview, juste avant des rencontres prévues avec le conseiller royal, André Azoulay, et le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita. Karim Amellal est sûr de lui. Sa parole est fluide, son verbe facile, et son vocabulaire témoigne de son parcours scolaire et professionnel. C’est sans doute l’une des raisons, avec son engagement pour les populations immigrées, qui ont poussé son ancien collègue de président…