Mercredi 17 mars à Oued Laârja, à moins de 5 kilomètres au nord de Figuig, au long de cette frontière maroco-algérienne aux contours très flous. Deux tentes érigées par les garde-frontières algériens sur les hauteurs de l’oued surveillent les lieux. Nous sommes à quelques heures de l’expiration de l’ultimatum imposé par l’armée algérienne, qui a sommé les agriculteurs figuiguis de quitter les lieux le 18 mars. Les propriétaires de cette terre soulaliyate d’Aït Slimane (un des sept ksars de la ville) travaillent d’arrache-pied pour déraciner quelques maigres palmiers. Il leur faudrait plus d’un mois pour pouvoir déménager tous leurs biens de cette bande de terre fertile de 5 kilomètres de long et d’un kilomètre de large. “Des soldats algériens sont venus me voir…