L’Inde augmente l’intervalle entre les doses d’AstraZeneca

Le ministère indien de la Santé a demandé lundi aux États fédérés d’administrer les secondes doses de vaccin contre le Covid-19 d’AstraZeneca dans un délai de quatre à huit semaines au lieu de la directive actuelle de quatre à six semaines.

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Un agent de santé se prépare à vacciner un collègue avec un vaccin contre le Covid-19 au Osmania Medical College, à Hyderabad, en Inde, le 19 janvier 2021. Crédit: Noah Seelam / AFP

La recommandation a été révisée pour fournir la 2e dose de Covishield (nom de marque du vaccin d’AstraZeneca fabriqué localement, également inoculé au Maroc, ndlr) à 4-8 semaines d’intervalle après la 1re dose, au lieu d’un intervalle pratiqué plus tôt de 4-6 semaines”, a déclaré le ministère de la Santé indien dans un communiqué.

Un gain de protection contre le virus

Compte tenu des preuves scientifiques existantes, il semble que la protection est renforcée si la deuxième dose de Covishield est administrée entre 4 et 8 semaines, mais pas plus tard que la période stipulée de 8 semaines”, a-t-il ajouté.

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Cependant, le ministère de la Santé a rappelé que cette décision d’intervalle de temps révisé entre deux doses n’est applicable qu’à Covishield, et non à Covaxin co-développé par la société indienne Bharat Biotech. L’Inde avait approuvé, début janvier pour une “utilisation d’urgence”, deux vaccins : le Covaxin inventé et développé localement par la société Bharat Biotech et Covishield d’Oxford/AstraZeneca fabriqué par le Serum Institute of India.

Selon un dernier bilan, le nombre total des personnes ayant reçu au moins une dose de vaccin s’élève à plus de 45 millions.

Regain inquiétant du nombre de cas

Le pays de 1,3 milliard d’habitants connaît ces dernières semaines une augmentation inquiétante des cas de Covid-19, notamment dans l’État de Maharashtra qui abrite la capitale économique Mumbai.

À cet effet, le ministre de la Santé, Harsh Vardhan, avait exhorté les citoyens à ne pas baisser la garde contre la pandémie sinon la situation pourrait devenir “dangereuse”, soulignant que la récente augmentation des cas était due au non-respect des protocoles sanitaires et des gestes barrières qui restent les premiers moyens de lutte contre la pandémie, bien avant la vaccination.

L’Inde pointe derrière les États-Unis en termes de nombre de contaminations, avec plus de 11,6 millions de cas, dont environ 160.000 décès.

(avec MAP)