Il ne reste de marocain que Figuig et ses ksars en pisé. Toutes nos palmeraies se trouvent désormais derrière la frontière. Depuis 1973, nous sommes sortis cultiver des terres arides et rocailleuses, alors que nos terres fertiles avec une nappe phréatique toute proche du sol sont juste derrière le cirque de montagnes que vous voyez devant vous.” Ce témoignage amer est celui de Mohamed Costa, fellah de son état. Du haut d’une terrasse de fortune construite au milieu de sa modeste ferme, le quinquagénaire nomme les montagnes avoisinantes. Il nous montre les frontières imaginaires entre le Maroc et l’Algérie, et nous indique les champs de mines.

Il était une fois
Oued Zouzfana, grenier…