Brahim Ghali s’apprêterait à quitter l’Espagne

Brahim Ghali devrait retourner en Algérie incessamment, profitant de la décision du juge de ne pas le poursuivre en état d’arrestation, rapporte le quotidien espagnol “El País”.

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Le chef du Polisario, Brahim Ghali. Crédit: STRINGER / Ryad Kramdi / AFP

Le départ d’Espagne du chef du Polisario, Brahim Ghali, est imminent, selon des sources gouvernementales espagnoles rapportées par El País. Le chef des milices sahraouies profiterait ainsi de la décision du juge du tribunal national Santiago Pedraz de ne pas prendre de mesures conservatoires à son égard. Le séparatiste devrait quitter l’hôpital de San Pedro de Logroño dans les prochaines heures, où il est admis depuis le 18 avril dernier.

Des sources proches du Polisario n’ont pas voulu confirmer le départ de leur leader, poursuit El País, mais ont indiqué qu’il achèverait sa convalescence du Covid-19 en Algérie, maintenant qu’il a dépassé la phase la plus critique de la maladie.

Une première tentative de fuite avortée

Ce mardi 1er juin, un avion Gulfstream 2000 a décollé de la base de Boufarik, près d’Alger, à destination de l’aéroport d’Agoncillo, à 14 kilomètres de Logroño, selon El Confidencial. Le vol a été contraint de retourner en Algérie, faute d’autorisation spéciale d’atterrir, ajoute la même source.

Interrogée à ce sujet, la porte-parole du gouvernement espagnol, María Jesús Montero, a indiqué ne “pas avoir connaissance d’un quelconque vol qui aurait été renvoyé ou arrêté”, rapporte l’AFP.

Toujours selon El País, le gouvernement espère mettre un terme au plus vite au problème engendré par le séjour du leader du Polisario en Espagne. “Ce que nous demandons à Ghali, c’est de collaborer avec la justice et les institutions espagnoles”, a ajouté María Jesús Montero, lors de la conférence de presse après le Conseil des ministres. “Nous espérons qu’il récupère. Et quand il le fera, nous comprenons qu’il ira dans son pays d’origine, là d’où il est venu”, a ajouté Montero, en référence à l’Algérie.

El País ajoute que le départ de Ghali ne clôt pas la crise avec Rabat, rappelant que le ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita a précisé, à travers un communiqué le 31 mai, que l’accueil du chef du Polisario n’était pas la raison du désaccord entre les deux pays, mais la position de l’Espagne sur le conflit du Sahara.

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