Abdel quitte son village côtier du Rif un jour de 2015. Fils de pêcheur, il embarque avec neuf jeunes de sa localité sur un bateau pneumatique. Après une quarantaine d’heures d’une traversée sans encombre, ils accostent quelque 150 kilomètres plus au nord, près de la ville espagnole de Motril. Cinq d’entre eux se font immédiatement arrêter par la Guardia civil ; cinq autres parviennent à s’enfuir. Abdel est de ceux-là.
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