« Il n’y a pas de mouvement homogène coordoné qu’on peut appeler cinéma marocain mais il y a de bons films marocains« , expliquait Noureddine Saïl en 1979. Le directeur du Centre cinématographique marocain qui est sur le départ aujourd’hui, déplorait que les films marocains à l’époque n’étaient pas vus au Maroc, expliquant cela par « le manque d’une politique de la distribution« .
Selon Noureddine Saïl, le Maroc, qui tournait environ un long métrage par an depuis l’indépendance, importait environ 300 films annuellement, mettant de côté le cinéma national qui n’avait pas forcément la chance de rencontrer son public. Saïl prend, à titre d’exemple, le film Wechma, qui est sorti à l’étranger en 1970, et que le public marocain n’a pu voir que neuf ans plus tard.
Nourreddine Saïl, qui sera remplacé par Sarim Fassi Fihri à partir de vendredi 10 octobre à la tête du Centre cinématographique marocain, a mis en place un système d’avances sur recettes qui a permis de porter la production nationale à une vingtaine de films par an. Trente ans après l’interview accordée à la chaîne française, dont cette vidéo est un extrait, le cinéma marocain peut être reconnaissant à Saïl.
Fassi Fihri!