El Othmani justifie la reprise en main du dossier par l’Intérieur

Trois jours après la signature du nouvel accord social, le chef du gouvernement revient sur la reprise en main du dossier par le ministère de l’Intérieur en décembre dernier. El Othmani invoque des raisons en lien avec les législatives de 2021.

Par

PJD

Le Parti de la justice et du développement (PJD) tenait dimanche 28 avril une rencontre nationale de ses présidents de communes. Pendant son intervention, le chef du gouvernement et secrétaire général du parti est revenu sur la reprise en main du dialogue social par le ministre de l’Intérieur, début décembre 2018. Le 25 avril dernier, soit cinq mois seulement après qu’El Othmani lui ait confié cette mission, un nouvel accord social axé sur “l’amélioration du pouvoir d’achat” des fonctionnaires et des employés du secteur privé a été paraphé entre le gouvernement, trois centrales syndicales et la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM).

Directement après que j’ai chargé le ministre de l’Intérieur de reprendre le dossier, certains ont commencé à critiquer. Le plus important c’est qu’on ait réussi à trouver un accord, et non à qui nous avons confié cette mission”, a d’abord expliqué Saâd-Eddine El Othmani.

Pendant les réunions que nous avions tenues (avant la reprise en main par Abdelouafi Laftit) avec certains syndicats, on nous accusait de vouloir exploiter le sujet pour faire notre campagne électorale. (…) Les liens que nous entretenions s’étaient alors détériorés. Lorsque le facteur politique entre en jeu, la relation n’est plus la même”, a ensuite expliqué le chef du gouvernement.

Et de poursuivre : “Nous devions dépasser cet obstacle qui est né, à un moment donné, d’un malentendu. J’ai pensé alors à confier cette mission au ministre de l’Intérieur qui l’a mené à bien. Nous avons ensuite poursuivi ce travail jusqu’à la signature d’un accord tripartite au nom du gouvernement et de toutes ses composantes partisanes ou non”.

Lors de son intervention, El Othmani a également assuré que contrairement à ce qui se dit, son gouvernement est “social par excellence”. Il a ainsi affirmé que tous les budgets concernant ce secteur ont été augmentés dans la dernière loi de finances. Le chef du gouvernement a cité entre autres exemples le  budget consacré au programme social Tayssir, dont l’objectif est de lutter contre l’abandon scolaire, qui est passé de 600 millions l’année dernière à 2,17 milliards de dirhams en 2019.