Avortement: comment l’affaire Hajar Raissouni a rouvert le débat

Le procès de la journaliste Hajar Raissouni vient de s’ouvrir. Même s’il n’est pas avéré, l’avortement dont elle est accusée lui fait encourir jusqu’à deux ans de prison ferme. Dénonçant l’hypocrisie autour d’une pratique très répandue au Maroc, la société civile réclame sa dépénalisation, alors que la classe politique est restée quasi silencieuse.

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Plus de 300 militants des droits de l’homme et d’acteurs associatifs sont venus soutenir Hajar Raissouni, le 9 septembre, 
à l’ouverture 
de son procès, 
à Rabat. Crédit: Rachid Tniouni

Liberté pour Hajar Raissouni”, “Mon utérus, mon choix, ma liberté”, “Pour l’abrogation des lois discriminatoires à l’égard des femmes” ou encore “Dépénalisez l’avortement!”, lit-on sur les pancartes des plus de 300 journalistes et militants des droits de l’homme venus soutenir Hajar Raissouni, lors d’un sit-in tenu le 9 septembre, à l’ouverture de son procès devant le Tribunal de première instance de Rabat. Elle est détenue, depuis son arrestation le 31 août au sortir d’une clinique de la capitale, en compagnie de son fiancé, un universitaire qu’elle devait épouser le 14 septembre. Le médecin accusé d’avoir pratiqué l’avortement, un infirmier et la secrétaire du médecin sont également arrêtés.

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