Après le confinement, la CSMD dit tout sur ses six premiers mois d’activité

À l’occasion d’un point-presse tenu le 14 juillet, le président de la Commission spéciale sur le modèle de développement (CSMD) s’est livré sur l’impact du coronavirus sur son instance, tout en révélant un bilan chiffré de ses six premiers mois de travail.

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Chakib Benmoussa, le président de la CSMD. Crédit: Rachid Tniouni / TelQuel

Un mois après une polémique suscitée par un tweet de l’ambassadrice de France au Maroc, la presse marocaine a eu droit, lundi 13 juillet, à un bilan d’étape de la Commission spéciale sur le modèle de développement (CSMD). Quelques semaines après la diffusion d’un documentaire dans l’émission Grand Angle de 2M retraçant les six premiers mois de notre G35, Chakib Benmoussa et ses ouailles étaient visiblement disposés à communiquer ouvertement sur le travail entamé.

Chakib Benmoussa lui-même en atteste : “Nous avons eu plusieurs rencontres avec la presse depuis le lancement de la commission. Mais les échanges avec la presse n’étaient pas à la hauteur de nos espérances, et nous souhaitons réitérer ce genre d’initiative”.

Il faut dire que l’institution a, malgré l’organisation de nombreuses activités et rencontres sur le web, été limitée dans son champ d’action durant les trois derniers mois. “Le coronavirus a eu un impact sur notre travail même si nos travaux ont pu avancer grâce aux outils de communications à distance. Néanmoins, les visites de terrain n’ont pas pu se tenir avec la même régularité, mais nous tentons de dépasser ce problème, surtout que cette période a impacté la perception et les priorités des citoyens”, reconnaît le président de la CSMD.

Et c’est justement pour pallier ce manque que la CSMD s’est vue accorder un délai supplémentaire de six mois pour livrer ses conclusions par le roi Mohammed VI. Mais pas que. “Ce délai supplémentaire permettra aussi d’élargir la réflexion sur le plan national et international quant à l’impact de la crise générée par la pandémie de coronavirus”, explique celui qui est toujours l’ambassadeur du Maroc en France. Mais au-delà de simples explications sur ce délai et l’impact du coronavirus sur les travaux de sa commission, Chakib Benmoussa a également tenu à faire un point d’étape sur le travail déjà accompli.

Des chiffres et des lettres

C’est armé de chiffres que Chakib Benmoussa a entamé la présentation des travaux effectués par la CSMD durant ses six premiers mois d’activité. Ainsi, on sait désormais que les membres de la Commission ont :

  • Participé à 180 séances d’écoute et ateliers
  • Rencontré 1 200 personnes de manière directe
  • Reçu 6 200 contributions à travers les six canaux de communication de la CSMD

Ces rencontres directes et contributions ont notamment permis à la Team Benmoussa de ressortir avec une certaine idée des attentes des citoyens vis-à-vis de la commission. La thématique la plus récurrente est celle du “rétablissement de la confiance”. “Il est nécessaire de renforcer la confiance en des Marocains en eux-mêmes, en les autres, en la société et le pays”, explicite Chakib Benmoussa. Les revendications concernent également “la justice sociale et territoriale” ainsi que les questions liées à “l’éducation, à l’emploi et à la couverture sociale”, indique la présentation mise en avant lors de cette conférence de presse virtuelle.

C’est sur la base de ces écoutes et de ces séances de travail que le président de la CSMD et ses équipes ont pu définir les cinq axes de réflexion sur lesquels planchera le G35 de Benmoussa, avec pour objectif de “produire une dynamique forte pouvant entraîner la création de richesses matérielles et immatérielles”. Interrogé sur la taille de la production estimée de sa Commission, Chakib Benmoussa a affirmé que le rapport final serait “raisonnable en nombre de pages et contiendrait beaucoup de données détaillées en annexe”.

Bilans par secteur

Le président de la CSMD a ensuite donné la parole aux cinq coordonnateurs d’équipes de réflexion. Il s’agit de Mohamed Fikrat, qui coordonnera la réflexion sur l’économie, de Ghita Lahlou, dont l’équipe se concentre sur le capital humain, d’Adnane Addioui qui planchera sur les thématiques liées à la jeunesse, de Larbi Jaidi pour les questions sociales et de Mohamed Tozy pour l’axe de développement lié à la gouvernance. Les points focaux de cette série d’interventions font l’objet d’articles détaillés que vous pourrez retrouver ci-dessous.

• “Nous n’avons pas réussi” : l’échec du système éducatif vu par Ghita Lahlou

Télémédecine, médecine communautaire et performances… le système de santé de demain vu par la CSMD

• Prise de risque, fin de la rente, simplification des procédures, les recommandations de Mohammed Fikrat pour l’économie