De KAN YA MAKAN aux réalités territoriales, la revue Makan, Culture & Spaces explore les espaces divers, “urbains, sociaux, politiques, artistiques, philosophiques, économiques, intimes et imaginaires”. Mais pas seulement.
L’équipe d’artistes, d’architectes et de sociologues que réunit la jeune revue tangéroise s’intéresse aussi aux “interespaces”. Aux écarts. Aux entre-deux “socio-urbains, socio-économiques, politico-artistiques, poético-politiques, socio-intimes”. Née dans le sillage de l’Atelier Kissaria et de la plateforme culturelle Think Tanger portée par Hicham Bouzid et Amina Mourid, Makan n’est pas juste un bel objet, avec de belles photos reproduites sur un beau papier avec un graphisme élégant. C’est un carottage dans les informels. Un point d’interrogation sur les zones grises. Un périscope trilingue pour comprendre les marges.Un carottage dans les informels, un point d’interrogation sur les zones grises
Théoriser les bricolages
En arabe, en anglais et en français, les auteurs interrogent les différents concepts articulés avec la notion d’informel : “El ‘achwai, el bntatlak, piraterie, publicness, dérive, rumeur, interstices, informal rules, technologie”. Si l’essentiel des terrains…