En France, comment la fétichisation pèse sur la vie amoureuse des femmes d’origine maghrébine

Perte d’estime de soi, méfiance envers les hommes blancs, stratégies de protection… La fascination pour la figure de la “beurette”, fille d’immigrés d’Afrique du Nord émancipée de ses traditions dans les années 1990 devenue objet de fantasme, peut nuire à la vie sentimentale et à  la construction de la sexualité des femmes. Témoignages.

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La favorite de l’Émir, Benjamin Constant, 1879. Crédit: DR

Le pire, c’est le doute”, constate Nora*. “Par exemple, quand tu rencontres un blanc qui n’est sorti qu’avec des maghrébines et qui te dit que c’est son style, tu te demandes s’il t’apprécie pour ce que tu es ou si tu es la suivante sur la liste.” Où se situe la frontière entre préférence physique et fétichisme ? À seulement 20 ans, l’étudiante en finance dans une université de la région parisienne se pose ces questions pesantes quand elle rencontre un garçon. Une méfiance qui s’inscrit dans une histoire amoureuse compliquée par son origine et son apparence, entre rejet sexuel et fétichisme, comme pour d’autres jeunes filles et femmes d’origine maghrébine hétérosexuelles vivant en Occident.

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