Le journaliste Mohamed Boutaâm a été libéré ce lundi 10 mai, une semaine après son arrestation. Le directeur de publication du site d’information locale Tizpress était poursuivi pour “immixtion sans titre dans des fonctions publiques” en vertu de l’article 380 du Code pénal. Une première accusation qui s’ajoutait à une plainte pour “insulte, calomnie et diffamation”.
Le tribunal de première instance de Tiznit vient d’innocenter le journaliste, également correspondant de presse dans la région du Souss. Un groupe de personnes s’est réuni cet après-midi devant la prison locale de Tiznit en attendant la libération de Mohamed Boutaâm, tout juste acquitté par le tribunal.
Fin de feuilleton
Plus tôt dans la journée, le comité de défense du journaliste a organisé une conférence au siège du Syndicat national de la presse (SNPM). L’avocat Omar Daoudi a notamment expliqué que Mohamed Boutaâm était confronté à de nombreuses plaintes de la part d’un certain nombre de “gens corrompus bien connus dans la région”, et qu’“il avait reçu des appels de la police judiciaire, avant qu’il ne décide le 4 mai dernier de se rendre automatiquement à la police”.
Au sujet de ce feuilleton judiciaire, qui a débuté en mai 2020, l’avocat est également revenu sur les raisons de l’arrestation de son client. “L’enquête préliminaire sur cette affaire a été entachée de nombreuses violations”, a-t-il notamment déclaré, regrettant que “les charges sur la conformité du site Tizpress aux exigences du Code de la presse et de l’édition aient été adaptées selon les exigences du droit pénal”.