Moustache, costume et cravate impeccables. Même en vacances en cette fin du mois de février, Anouar Kbibech ne néglige aucun détail pour recevoir Diaspora au siège du RMF à Clichy, en proche banlieue parisienne. Dans une longue salle, en plein réaménagement pour accueillir très prochainement les premiers étudiants à instruire dans le cadre du Conseil national des imams (CNI), le maître des lieux ne cache pas sa fierté de voir cette instance devenir enfin opérationnelle.
Le Franco-Marocain, pour qui opter pour l’une ou pour l’autre des patries reviendrait à “choisir entre son père et sa mère”, évoque sans complexe son parcours personnel et professionnel, ainsi que son engagement – profondément marqué par les attentats du 11-Septembre et de 2015 – dans la représentation du culte et pour la “normalisation” du rapport des musulmans avec la société française.